La Cramif incite les pressings à remplacer le matériel utilisant le perchloréthylène, un solvant nocif, par des machines de nettoyage à l’eau. Exemple d’une entreprise qui a eu recours avec succès à l’Aquanettoyage.

La Cramif  promeut l’aquanettoyage en substitution du perchloréthylène. La Cramif s’interdit toute promotion d’un fournisseur ou d’un procédé de nettoyage en particulier.

"Bonjour, je suis Madame Amireche, j’ai un pressing à Chilly-Mazarin qui s’appelle « Lilly Pressing ». Je travaille dans ce pressing depuis un an parce que c’était une création que nous avons faite avec mon mari. Nous sommes deux employés et nous sommes ouverts 5 jours sur 7 de 8 heures et demi le matin à 19 heures le soir."

Pourquoi l’aquanettoyage ?

Madame Amireche :

"Nous, on fait de l’aqua maintenant à savoir que j’étais au perchlo depuis très longtemps puisque j’ai démarré ma carrière en 1980. Depuis 1995, je me suis mise à mon compte, et depuis l’année dernière, donc ça fait un an pile, puisque c’était le 2 février, je suis passée à l’aqua. Donc ici c’est une création.

Moi, j’ai choisi le procédé Cristal parce que j’ai essayé, parce qu’il y avait un petit moment que je voulais changer parce que le perchlo ne me plaisait plus. Je voulais me mettre à l’aqua, mais le souci que j’avais c’est que j’ai été dans quelques pressings et je n’aimais pas le rendement c’est-à-dire que les personnes faisaient sécher les vêtements après les sorties du sèche-linge ou elles ne les séchaient pas du tout, les laisser sécher sur cintres. Il y avait beaucoup plus de repassage, les vêtements étaient plus froissés.

Moi après, quand j’ai été voir le procédé Cristal dans un autre pressing, là j’ai été un peu emballée et puis j’ai dit : bon ben allez je me lance ! et depuis je suis emballée parce que ça se passe bien : je peux rendre un vêtement du matin au soir alors qu’avant avec le procédé Aqua on ne pouvait pas."

Mise en œuvre de l’aquanettoyage

Madame Amireche :

"Alors, le principe de l’aquanettoyage pour le moment c’est : vous passez en machine, il y a des cycles avec des après et un produit lessiviel au début, ensuite, une fois que c’est terminé vous passez au séchoir qui a des sondes et qui permet de voir comment se posent les vêtements ; ça dure pas très longtemps : un cycle fait 18 minutes à peu près. Ensuite, vous avez une vingtaine de minutes de séchage et donc les machines peuvent se faire les unes derrière les autres sans problème. Moi je les sors et je les mets sur cintres pour laisser le retombé se faire correctement. On peut les repasser tout de suite après ils sont pour ainsi dire secs puisqu’ils sortent avec 5% d’humidité. On va dire que la majeure partie des vêtements sont repassés mais certains vêtements il n’y a presque rien à faire dessus.

Les machines pour maintenant l’aquanettoyage sont beaucoup plus simples dans le sens où on va dire c’est une machine à laver quoi et il y a des pompes donc on s’occupe pas des produits lessiviels, des après, tout ça … tout ça est dosé par la machine : on ne s’occupe plus de rien, on met en machine, on sort, on met au sèche-linge.

Pour la maintenance, moi je n’ai pas de souci particulier ; bon ça fait qu’un an que je le fais.
La société s’occupe de nous envoyer quelqu’un si besoin est et tous les produits sont livrés par les personnes qui travaillent avec la société parce que c’est leur produit, leur procédé Cristal qu’on utilise pour ces machines là.

En tant que contraintes dans ce magasin il n’y en a pas eu parce que, anciennement, c’était un local vide, c’était une intérim alors vous voyez il n’y avait rien. Donc nous on a fait le pressing. On n’est pas tenu du 23 45 puisqu’il n’y a pas de rejets : j’ai juste une sortie d’air pour mon sèche-linge c’est tout. Sinon, il n’y a rien eu, tout a été posé directement comme ça et mis en route. On m’a livré les machines, ils avaient une personne qui venait de leur part et qui branchait tout et nous on a fait faire une sortie parce qu’on faisait la sortie différente pour le sèche-linge mais c’est tout.

La façon de nettoyer pour moi elle a été changée dans le sens où je pré-brossais beaucoup avec le perchloréthylène, je pré-brosse moins maintenant ; je fais beaucoup mes vêtements et tout ce qui est tâches maigres et tout ça ça part directement puisque comme c’est à l’eau … la transpiration, les tâches d’urine, tout ça ça part alors que avant, il fallait beaucoup les traiter avant. On va dire que la seule chose que je traite un peu plus c’est les tâches de gras mais comme on les traite un petit peu avant et ça part. J’ai gardé ma cabine de détachage mais je pense qu’un poste de détachage simple suffirait."

Quels vêtements peut-on nettoyer ?

Madame Amireche :

"Jusqu’à présent moi tous les vêtements que j’ai fait passaient tous à l’aquanettoyage. Je n’ai pas trop tenté les cuirs parce que j’ai pas les solvants nécessaires mais je pense que tout passe parce que toutes les petites fioritures qu’il y a sur les vêtements et tout même en cuir je l’ai fait.

Par rapport au perchlo, oui c’est un gros avantage parce que déjà les vêtements sont plus brillants, sont plus doux et je peux passer tout ce qui est perles, boutons qui fondent, tout ça ça passe."

Quels sont les avantages ?

Madame Amireche :

"Au niveau avantage, on n’a plus les odeurs, on n’a plus ces restes d’odeurs aussi qui restaient sur les vêtements que les clients sentaient. Les choses qu’on a avec les clients c’est qu’ils disent que leurs vêtements sont plus brillants, plus souples et il y en a même certains qui me disent : « c’est bizarre, ils ont plus d’odeur, est-ce-que vous l’avez nettoyé ? » Alors, voyez ! Mais c’est des choses que nous on a remarqué. Moi je sais que moi, au niveau même moi santé, on va dire hein pour être clair, je me sens mieux, je respire moins de choses, je me sens mieux et pourtant j’ai travaillé longtemps au perchlo.

Je dirai déjà l’achat des machines sont moins chères donc ; parce que, une machine de perchloréthylène est beaucoup plus chère que la machine aqua et, ce qui change, je dirais que les produits moi me reviennent moins chers.
Je pense qu’on a plus de bénéfices avec l’aqua qu’avec le perchlo.
Au niveau des déchets, il n’y en a pas. On ne s’occupe plus de rien. C’est-à-dire qu’on met notre bidon avec nos produits, on le branche sur les pompes, quand il est terminé, on enlève notre bidon, on n’a que notre bidon et c’est tout et le bidon on le rend, voilà… on n’a pas de déchets."

Conclusion

Madame Amireche :

"Moi, en conclusion, je ne reviendrais plus jamais au perchlo parce que niveau santé je me sens mieux ; j’ai mes mains qui sont beaucoup mieux parce que j’avais beaucoup d’eczéma que je n’ai plus. Donc, plus de perchlo pour moi."