La Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (Cramif) et l’Agence régionale de santé d’Île-de-France (ARS IDF) ont signé mardi 24 juin 2025, une convention visant à promouvoir la prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail dan sles établissements sanitaires et médico-sociaux.
Cet accord, d’une durée de trois ans, s’inscrit dans un contexte de forte sinistralité dans les secteurs de la santé et du médico-social. Il vise à mutualiser les expertises des deux institutions en matière de prévention des risques, d’accompagnement des établissements, et d’amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels. La collaboration des deux institutions s’articulera autour d’enjeux clés comme l’attractivité et la fidélisation des professionnels dans un secteur qui connait des tensions de recrutement.
Un secteur fortement exposé à la sinistralité
Ce secteur se distingue par une sinistralité élevée :
- 1 accident du travail sur 6 y survient ;
- un indice de fréquence qui était de 47,8 pour 1 000 salariés en 2021, avec des disparités fortes : 26,9 pour les activités hospitalières contre 103,7 pour l’aide à domicile ;
- une sinistralité en hausse depuis dix ans, impactant la santé des professionnels, l’organisation du travail et la qualité des prises en charge.
Le développement de l’offre médico-sociale, notamment à destination des personnes âgées et en situation de handicap renforce la nécessité d'actions ciblées.
Un partenariat structuré autour de cinq axes d'action
La convention signée formalise un cadre de coopération durable reposant sur cinq axes stratégiques :
- le partage d’informations et d'expertises sur les projets, la sinistralité et les dispositifs de prévention ;
- la création d’un maillage départemental entre les équipes locales de l’ARS et de la Cramif pour renforcer les échanges opérationnels ;
- la sensibilisation des agents de l’ARS à la prévention des risques professionnels dès les phases amont des projets d’établissements ;
- l’information des établissements sanitaires et médico-sociaux sur les solutions existantes pour prévenir les risques professionnels et la désinsertion professionnelle ;
- la co-construction d’outils d’aide à la décision pour mieux intégrer la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT) dans l'instruction des dossiers de financement de l'ARS.