Le Pressing Royal a fait le choix du passage à l’aquanettoyage. Les salariés expliquent les bénéfices qu’apporte ce changement dans l’exercice de leur métier : baisse de la pénibilité, gain pour la santé et coût moindre en investissement.

Alain Depasse, gérant :
« Pressing Royal existe depuis 25 ans sur Asnières. L’entreprise compte six salariés. On traite en moyenne à peu près entre 250 et 300 pièces jour. Dans l’ancien pressing, on était en production mixte c’est-à-dire solvant et aquanettoyage et donc, on a profité de notre déménagement pour basculer complètement en aquanettoyage ».

Sadila Bouaiche, 1ère repasseuse  :
« Au début, j’avais peur mais non, finalement, c’est plus agréable. Je me disais : ça va être compliqué l’aqua, je connais pas mais c’est plus simple ».

Marie-France Blanco, 1ère repasseuse :
« ... du perchlo et les odeurs que du vêtement quoi, choses qu’on a plus avec ce nouveau système de produit.

Sadila Bouaiche, 1ère repasseuse :
« Il n’y a plus d’odeur c’est quand même plus agréable. Moi je vois dès qu’on pouvait sortir … j’avais fait d’autres pressings : on sortait des machines, on sentait l’odeur, c’était quand même pas … on avait l’impression d’étouffer là non, c’est … je sais pas, ça fait plus sain ».

Alain Depasse, gérant :
« Donc, aujourd’hui, cette nouvelle chimie non seulement nous permet de sortir un vêtement complétement sec du séchoir mais en plus, on arrive à un degré de froissage qui est extrêmement proche du solvant qu’on connaissait auparavant. Cette nouvelle chimie a une réaction à la vapeur qui fait que le défroissage est presque instantané : au contact de la vapeur, le vêtement a un défroissage et un lissage pratiquement complet ce qui fait que, je serais presque tenté de dire que au final, le vêtement qui arrive sur une table à repasser on est en équivalence dans le travail et repassage avec le solvant que l’on utilisait, le perchloréthylène, entre autres, et cette nouvelle chimie d’aquanettoyage ».

David Izabelle, responsable magasin :
« Gain de temps, gain de fatigue : vous passez 10 minutes à la table à faire un veston. Avec un mannequin, vous attendez pendant deux minutes que le mannequin fasse le travail : donc plus de problème de dos, la vapeur agit encore mieux sur le mannequin qui se décasse complètement. Donc là vous gagnez en temps, en fatigue et en santé ».

Alain Depasse, gérant :
« Le fait de passer en aquanettoyage ne baisse pas votre rentabilité sur le pressing. Il faut savoir que le matériel coûte deux fois moins cher, qu’il y a des aides de l’État, de la Cramif, de l’Agence de l’eau. Donc, il y a quand même plusieurs facteurs qui font que ce process dans sa globalité est beaucoup plus rentable : on va dire moins de manipulations, moins de coûts d’achat de matériel. Le coût de production chimique reste à peu près le même et on divise les consommations d’eau par deux, par trois. Et cette démarche écologique vis-à-vis de notre clientèle est très importante. Je dirais qu’aujourd’hui pour quelqu’un, pour les professionnels qui souhaiteraient franchir le cap, mon site est bien évidemment porte ouverte à tous les gens hésitants. La Cramif sur le terrain apporte un accompagnement financier important et non négligeable pour l’investissement dans le matériel aussi bien de production que de finition ».