Ce webinaire consacré au programme de prévention « TMS Pros » développé par l’Assurance Maladie – Risques professionnels fait le point sur les troubles musculosquelettiques (TMS), leurs conséquences pour les entreprises et les salariés et présente les enjeux du programme de prévention TMS illustré par un retour d’expérience en entreprise avec la société MÉTRO France.

Nathalie Cuche : Bonjour à tous, bienvenue au webinaire « Réduisez les TMS avec TMS Pros ». Je me présente je suis Nathalie Cuche, ingénieur-conseil à la Cramif. Nous allons vous présenter aujourd’hui un webinaire sur la thématique des TMS et plus particulièrement sur la démarche TMS Pros. Je vais laisser mes collègues se présenter, ils vont m’accompagner lors de ce webinaire.

Marie-Laure Hameury : Marie-Laure Hameury, chargée de formation

Cécile Costes-Stocker : Cécile Costes-Stocker, bonjour à tous, je suis ergonome et contrôleur de sécurité à la Cramif.

Jonathan Bressolles : Bonjour, du coup, je ne travaille pas pour la Cramif, moi, je travaille pour le groupe « MÉTRO France », donc je suis Jonathan Bressolles, j’occupe la fonction de responsable prévention et santé au travail au sein du groupe « MÉTRO France » et donc j’aurai l’occasion, en fin de webinaire, de vous faire un petit retour d’expérience de la démarche TMS Pros que nous avons mené au sein de notre entreprise.

Nathalie Cuche : Merci, bienvenue donc, vos caméras sont coupées, vos micros également par contre, tout au long du webinaire, vous aurez la possibilité de poser vos questions via le tchat, les réponses vous seront apportées au fur et à mesure et nous ferons une synthèse en fin de présentation. La présentation ainsi que le replay seront disponibles à la fin de ce webinaire. Nous vous transmettrons un petit questionnaire de satisfaction qui sera téléchargeable à la fin du webinaire auquel nous vous invitons à répondre. Il est très rapide et très succinct, il ne vous prendra que quelques minutes. L’objectif de ce webinaire aujourd’hui est de vous faire une petite présentation sur…. (coupure son) quels sont les enjeux de la prévention des Troubles musculosquelettiques puis nous vous présenterons le programme TMS Pros, le site également et comme vous le disait Monsieur Brissolles qui vous fera une présentation et un retour d’expérience de la démarche qu’ils ont mis en œuvre lors de la saison une du programme TMS Pros.

Ce qu’il faut retenir des troubles musculosquelettiques donc, en fait, ce sont des maladies qui touchent principalement les muscles, les tendons et les nerfs, c’est-à-dire tous les tissus mous des membres supérieurs, inférieurs et du dos ; ils se traduisent principalement par des douleurs, une gêne occasionnelle, une gêne fonctionnelle surtout qui peut-être plus ou moins importante ; elles sont souvent quotidiennes et elles peuvent être aggravées par le travail. Elles se traduisent par des symptômes douloureux pour la personne concernée et très souvent par une réduction de ses capacités physiques. (coupure son) Donc, qu’est-ce qu’on peut dire autrement, appelé lombalgie est un TMS particulièrement fréquent.

De quoi parle-t-on ? Comment se traduisent les troubles musculosquelettiques ? Est-ce qu’ils se traduisent par un accident du travail ou une maladie professionnelle ? En fait, ils conduisent à un accident du travail lorsqu’il s’agit d’une douleur aigüe qui survient soudainement et, on parle de maladie professionnelle lorsque la douleur devient chronique suite à une installation progressive telle qu’une tendinite, par exemple, ou un syndrome du canal carpien. Tous les secteurs d’activité peuvent être concernés par les troubles musculosquelettiques quel que soit leur taille ; certains secteurs d’activité sont cependant plus particulièrement touchés. Ce qu’on constate, c’est qu’1 accident sur 5 survient dans le secteur de l’aide des soins à la personne et ce qu’on observe également c’est que plus de 70 000 accidents de travail liés aux lombalgies sont liés aux manutentions manuelles avec au moins 4 jours d’arrêt. Depuis plus de 20 ans, les TMS constituent la première cause de maladie professionnelle reconnue en France avec 87 % de maladies professionnelles.

Les parties du corps concernées sont principalement les épaules avec 30 %, pour ce qui concerne les maladies professionnelles et les différentes parties des membres supérieurs : les poignets, les mains, les coudes et on commence à observer aussi des maladies professionnelles au niveau du dos et du genou également. Ici, nous vous indiquons le coût et la durée moyenne des arrêts de travail suite à une déclaration de maladie professionnelle. Pour exemple, une maladie professionnelle à l’épaule coûte environ … presque 50 000 euros et génère un peu plus d’une année pleine d’arrêt de travail, donc c’est énorme.

Nous allons maintenant vous présenter les enjeux de la prévention des TMS : quelles sont les conséquences pour les entreprises ? Les conséquences pour les salariés, nous allons également vous présenter les facteurs de risques et les facteurs de risques aux déterminants.

Outre leurs conséquences sur la santé des salariés, les troubles musculosquelettiques peuvent également avoir un impact fort sur les entreprises : leur performance et la pérennité de leur activité. Les entreprises touchées par les troubles musculosquelettiques sont confrontées en plus à des problématiques nombreuses comme une hausse de l’absentéisme, cela peut se traduire également par un turn-over important et donc une désorganisation du travail et une baisse de la productivité voire même de la qualité. Cela peut se traduire également par une dégradation de l’ambiance du travail pouvant aller jusqu’à des difficultés à fidéliser les salariés ou des difficultés à recruter. Par contre, ce qu’il faut retenir, c’est que les coûts indirects coûtent 3 à 7 fois plus que les coûts directs. En moyenne, les coûts directs en lien avec un trouble musculosquelettique coûtent environ 21 000 euros, donc, quand on fait le calcul ça a un impact très fort sur les résultats d’une entreprise et pas uniquement que financier, ça peut être aussi organisationnel et donc, il est important d’intervenir et d’agir sur les troubles musculosquelettiques. En ce qui concerne les conséquences pour les salariés, ils peuvent avoir des conséquences fortes au niveau personnel à plus ou moins long terme donc qui va impliquer une dégradation de la qualité de vie mais ils peuvent aussi avoir et donc avec au démarrage juste une apparition des douleurs et qui va vite se transformer par une problématique de maintien dans l’emploi d’où les conséquences aussi au niveau professionnel puisque ces douleurs répétées peuvent se traduire par une perte de capacité, voire même un handicap, et donc une problématique de reclassement et une désinsertion professionnelle. Je vais maintenant passer la parole à Cécile Costes qui va vous présenter des facteurs de risques.

Cécile Costes : Donc, on va s’intéresser maintenant aux facteurs de risques des TMS. En gros, l’idée c’est de comprendre un peu quelles sont les origines des TMS ; ce qu’il faut bien savoir avant tout, c’est que la problématique des TMS c’est particulièrement complexe ; effectivement avec les TMS, on n’est pas dans un cadre où une cause a forcément tel ou tel effet comme pour le bruit ou la surdité où on a une relation directe de cause à effet. Avec les TMS, on a des facteurs de risques qui augmentent la probabilité d’apparition des TMS et donc on ne peut pas dire qu’une cause va forcément générer des TMS. Et puis aussi, un autre point qui augmente la complexité c’est le fait que les TMS sont multifactorielles. On n’a pas une cause mais on a plusieurs causes qui peuvent expliquer la survenue des TMS. Donc, on va regarder plus en détail ces différentes causes possibles, ces différents facteurs de risques. Concrètement, en fait, c’est ce sur quoi on s’attache quand on engage une démarche de prévention des TMS. Donc, en termes de facteurs de risques pour commencer, on peut citer : les caractéristiques individuelles, donc, ça veut dire, l’âge, le sexe, l’état de santé, l’histoire individuelle de chacun. Ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est que les connaissances scientifiques, aujourd’hui, elles reconnaissent clairement que le travail ait un rôle prépondérant dans le développement des TMS. Alors, au-delà de ça aussi il y a tout ce qui est facteurs biomécaniques et psychosociaux, donc ils sont déterminés par l’organisation et son contexte. Donc en gros, c’est les facteurs de risques majeurs, on va dire, des TMS. Alors, par facteurs de risques mécaniques on entend tout ce qui a trait aux efforts excessifs c’est courant notamment lorsqu’il y a port de charges lourdes ou lorsqu’on exerce des efforts importants, par exemple, avec un outil ; par facteurs biomécaniques, on entend aussi, tout ce qui est répétitivité des gestes, des efforts, il y aussi tout ce qui tient aux postures contraignantes, par exemple, quand il y a une torsion du tronc ou lorsqu’on est obligé, on est amené à être plié en quatre pour aller récupérer quelque chose qui est par terre ; le travail statique aussi est identifié comme un facteur de risque de TMS, c’est le cas par exemple quand on maintient un outil pour poncer une surface, donc, au-delà de ça, il y a la composante psycho-sociale, le stress effectivement a une influence importante dans la survenue des TMS : quand on est crispé au travail, quand « on en a plein le dos » comme on dit, effectivement ça a un rôle important dans le risque de développer des TMS. Alors, il y a beaucoup de situations qui peuvent être sources de stress : ça peut être lié à une charge de travail importante, ça peut être lié à une pression temporelle quand le délai qui est accordé pour réaliser le travail qui est demandé, il est un petit peu trop court, ça peut être lié aussi au fait que le matériel n’est peut-être pas tout à fait adapté ou qu’il est détérioré, ce qu’il peut y avoir aussi c’est que le salarié se trouve dans l’impossibilité d’organiser son travail comme il le souhaite parce qu’il dépend d’autres personnes donc ça lui met une pression, au niveau des relation sociales aussi, il peut y avoir, on va dire des soucis, un manque de reconnaissance, une concurrence par exemple aussi au sein des équipes, donc, tout ça, en fait, ça crée des situations tendues et ça peut être difficile à vivre. A cela s’ajoute tout ce qui est ambiance physique de travail, alors effectivement, il y a différentes études qui ont mis en évidence le fait qu’il y a une augmentation du risque de développer des TMS quand les salariés sont exposés au froid, les vibrations aussi, ce n’est pas bon pour le système musculosquelettique, c’est le cas, par exemple, quand on manipule certains outils électriques portatifs, dans ce cas, les vibrations, elles vont augmenter le risque de développer des TMS au niveau des membres supérieurs et puis, avec les véhicules aussi, la conduite de certains engins, elle soumet aussi les conducteurs à des vibrations, là ces vibrations vont être transmises à l’ensemble du corps et donc elles peuvent favorisées un accroissement du risque de développer des TMS mais là on sera au niveau du dos.

On va passer au slide suivant. Donc, là, si on regarde un exemple concret donc, là, on a une ligne de conditionnement de crevettes, je vais m’intéresser ici qu’aux facteurs de risques professionnels justement parce que par rapport à l’influence des facteurs de risques individuels, on sait que l’influence des facteurs de risques professionnels est prépondérante dans la survenue des TMS chez les salariés. Donc, par rapport aux facteurs de risques biomécaniques, là, le premier point qu’on repère au niveau de la gestuelle, on voit que la personne lève un bras en l’air, donc ce qui est très sollicitant pour l’épaule si c’est répété dans le temps ; on voit aussi, qu’il y a tout un tas de petites barquettes en polystyrène donc ça renvoie à la notion de répétitivité du geste  pour ce qui est de la composante psychosociale, on peut aussi s’interroger sur le stress auquel les salariés peuvent être soumis. Alors, on voit sur le côté droit, un tapis d’alimentation, donc, par rapport à ça, on peut se demander effectivement s’il  y a de la souplesse, si les salariés ont des marges de manœuvre dans le suivi de la cadence qui va être imposée par la ligne, alors, par exemple, pour, on va dire, repositionner des crevettes qui déborderaient d’une barquette. A ça s’ajoute aussi la question, on l’a dit, des ambiances physiques de travail, effectivement, là on est dans le secteur de l’agro-alimentaire donc, le travail naturellement se fait en ambiance froide. Donc, là ce qu’on vient de voir et de repérer ce sont les facteurs de risques mais dans le cadre de la démarche de prévention des TMS aussi ce qui importe c’est de comprendre pourquoi il y a ces facteurs de risques qui apparaissent. Donc, par exemple, pourquoi les salariés sont amenés à lever le bras en l’air, donc, là une des réponses c’est parce qu’il doit intervenir sur une machine qui se trouve à un niveau relativement haut mais on peut aussi chercher à comprendre pourquoi il y a tant de barquettes qui sont empilées à chaque fois, parce que, effectivement ça oblige inévitablement le salarié à lever le bras pour aller récupérer la barquette qui va se trouver sur le dessus et qui est en hauteur. Alors, de manière plus globale, en fait, dans le cadre de la démarche de prévention, si on reprend un petit peu le schéma de tout à l’heure avec les facteurs de risques, donc, là, on suppose, au départ, quand on a des données de symptômes de lésions qui mettent en évidence une problématique de TMS, donc on est au centre du schéma, donc, on va observer les situations de travail, on va aller échanger avec les salariés pour essayer d’identifier les facteurs de risques auxquels les salariés sont soumis et, à partir de ça, on va aussi chercher à identifier les déterminants, donc, les causes précises qui permettent de comprendre le problème. Donc, par exemple, on l’a dit : « pourquoi le salarié est amené à lever le bras en l’air ?» et puis, ça permet aussi, d’orienter sur des transformations concrètes, on va dire. Donc, ça peut concerner l’organisation du travail, donc ça veut dire les horaires, les pauses, ça peut concerner aussi la conception du poste, ses dimensions, est-ce qu’il y a de la place ? Est-ce qu’il n’y a pas de place ?  Au niveau de l’éclairage, est-ce que c’est suffisamment éclairé où, à l’inverse, est-ce que le niveau d’éclairement est trop faible ? Est-ce qu’il oblige, en fait, le personnel à devoir adopter une posture contraignante par exemple pour aller repérer l’information qui lui serait nécessaire pour réaliser le travail qui lui est demandé ; ça peut concerner, aussi, le type d’outil : est-ce que la forme de l’outil induit une contrainte dans le geste ? Est-ce que l’outil, aussi, il induit des vibrations qui seraient pénalisantes pour l’organisme ? Les caractéristiques des produits aussi, est-ce qu’ils sont lourds ? Est-ce qu’ils sont petits ? Grands ? Est-ce qu’ils sont froids ? Est-ce que leur prise est facile ? etc. On ne va pas passer tout en revue, mais, ça peut être aussi au niveau des collectifs de travail, est-ce qu’il y a de l’entraide possible ? Un autre point, est-ce que les salariés, on l’a dit tout à l’heure, ont suffisamment de marge de manœuvre ou est-ce qu’ils sont trop hauts ou très contraints dans leur travail ? Donc, tout ça, en fait, ça constitue des éléments, on va dire de transformations qui peuvent être envisagées ou étudiées pour la suite. J’en termine là, je vais laisser la main à Nathalie pour vous parler du programme TMS Pros.

Nathalie Cuche : Merci Cécile, donc, oui maintenant, après ces éléments qui vous ont été présentés, nous allons vous présenter le programme TMS Pros. Donc, en améliorant les conditions de travail des salariés, la prévention permet de réduire les contraintes, le nombre d’arrêts de travail et le nombre d’accidents de travail également et elle participe également au bien-être et à la santé des salariés et plus globalement de l’entreprise. C’est ce que je vous ai dit tout à l’heure, si vous mettez en œuvre une démarche de prévention ça va vous permettre de réduire vos coûts directs et indirects et d’améliorer la santé de vos salariés. Comme je vous le disais également tout à l’heure, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille et leur secteur d’activité, peuvent être concernées par des troubles musculosquelettiques. L’objectif de ce programme développé par l’Assurance Maladie - Risques Professionnels va vous permettre de structurer une démarche de prévention qui se veut efficace, qui va vous permettre de tracer votre action et aussi et surtout de diminuer votre sinistralité au sein de votre établissement, donc, elle va vous permettre de progresser, elle va vous permettre également de valoriser, de capitaliser mais aussi de mutualiser les bonnes pratiques que vous aurez mises en place et elle va permettre également de faire progresser les secteurs d’activité. Il est à noter, pour l’Île-de-France, où un peu plus de 1 200 établissements sont ciblés par ce programme TMS Pros.
(inaudible), fatalité qui font partie du métier, en fait, il est tout à fait possible d’agir en s’appuyant sur la démarche de prévention des TMS qui a été développée par l’Assurance Maladie - Risques professionnels, donc, pour vous aider, vous allez être accompagné par un contrôleur de sécurité ou un ingénieur-conseil qui va vous permettre en fait de (inaudible) efficace à long terme et qui va vous permettre en fait d’améliorer la santé de vos salariés. C’est un programme de prévention en 4 étapes, et, à chacune de ces étapes, notre programme met à votre disposition une méthode mais également des outils qui vont vous permettre de définir des actions de prévention qui vont être adaptées à la situation (inaudible) et en fonction des différentes causes de TMS que vous aurez identifiées, des actions peuvent porter sur l’organisation du travail, l’aménagement des postes, la conception des outils ou des produits, sur le matériel également mais également sur la formation.
Maintenant, je vais vous présenter un peu plus en détail chacune de ces étapes.

Donc, l’étape une a pour objectif, dans un premier temps, de vous engager dans la démarche de prévention et de vous faire mener un état des lieux afin d’évaluer la démarche. Donc, cette étape vous permet d’identifier votre maturité au sein de votre entreprise en terme de prévention des risques et puis (inaudible) de prévention des TMS, elle va vous permettre également de faire émerger la problématique des TMS afin qu’il y ait une prise de conscience dans l’entreprise si celle-ci n’a pas encore eu lieu. Elle va vous permettre, surtout, de faire une évaluation de cette démarche, donc, pour cela, vous avez différents outils qui sont à votre disposition sur le site, un quiz qui va vous permettre, en fait, de déterminer, en quelle mesure votre entreprise est concernée par les troubles musculosquelettiques, vous avez également l’outil « Evaluation de la démarche de prévention des TMS » qui va vous permettre d’évaluer ce que vous avez déjà mis en place. Cette étape également va vous demander de rassembler vos informations, vos indicateurs au sein d’un tableau de bord ; l’objectif de ce tableau de bord donc c’est de vous permettre de procéder à un état des lieux à un instant « T », de connaître l’impact des TMS dans votre  entreprise, il va vous permettre, surtout, de fixer des objectifs afin d’entamer une démarche et de l’évaluer par la suite, via les actions que vous allez mettre en place.

Etape deux donc. Dans l’étape une, vous avez mené un état des lieux, vous avez fait un point de situation, vous avez rassemblé vos indicateurs au sein d’un tableau de bord, donc, le but de cette étape, maintenant, va être d’inciter l’établissement à élaborer un projet structuré en s’appuyant sur cet état des lieux et de se mettre en position d’agir. Donc, la première action va être de formaliser l’engagement de la direction, s’assurer que l’établissement dispose des compétences pour mener à bien la démarche de prévention, pour cela vous devez identifier et mobiliser les compétences nécessaires, ce que vous pouvez faire, c’est, soit opter sur la formation d’une personne ressource, d’une personne que vous aurez identifié dans vos ressources internes, il va lui permettre de monter en compétences donc cela peut être très avantageux et pour vous et pour votre salarié (inaudible) suivant les options que vous avez également, vous avez la possibilité de vous faire accompagner par un intervenant externe soit un ergonome de votre service de santé au travail soit  d’un intervenant prévention des risques professionnels, un IPRP ou bien de faire appel à un cabinet en ergonomie et, ce que vous devez faire également lors de cette étape, c’est d’informer vos salariés sur la démarche que vous allez initier. Il s’agit, ici, de définir votre projet et de le partager avec l’ensemble de vos salariés.

La grosse étape, la grosse action aussi que vous devez mener pour cette étape c’est de réaliser un dépistage afin de prioriser des actions que vous aurez à mener et de définir les priorités. (inaudible) Pardon, je me suis un peu trompée, je me suis un peu emballée donc on va revenir sur le dépistage que vous devez mener.

Donc, sur les premières actions que vous avez menées sur l’étape 2, vous avez identifié les compétences soit en interne, donc vous proposez à la personne que vous avez identifié si seulement elle n’a pas les compétences de suivre une formation, à l’issue de cette formation, vous pouvez mener un dépistage des situations de travail, identifier quelles sont les situations qui présentent le plus grand risque de TMS afin de définir vos priorités parmi les postes examinés, donc, il vous permet en fait de, (inaudible) du risque dans votre entreprise, permettre de recenser quelles sont les situations de travail sur lesquelles vous devez faire une analyse et donc un dépistage (inaudible) sur la base de l’expression des salariés qui vous alertent sur des douleurs qui commencent à apparaitre, ça peut être également sur le nombre de maladies professionnelles qui ont été reconnues par la Sécurité sociale, ça peut être également sur la base de l’avis de votre médecin du travail bien évidemment, mais, ça peut être également sur les indicateurs que vous aurez identifiés et définis précédemment dans le tableau de bord. Donc, cet outil de dépistage va vous aider à définir la situation de travail qui nécessitera une analyse qui sera beaucoup plus approfondie par la suite. Votre projet, maintenant, doit être mené de manière précise et doit être formalisé au travers d’une note de cadrage. Donc, c’est le deuxième point que vous devez faire également pour cette étape, l’objectif de cette note de cadrage, c’est de clarifier, de préciser quels sont les enjeux, quels sont les objectifs que vous vous fixez dans le cadre de cette démarche, quel sera le périmètre de votre démarche ? Pour exemple, quel sera le poste que vous aurez retenu suite au dépistage que vous aurez réalisé mais, également, quels sont les moyens alloués que vous allez mettre à disposition pour lesquels vous allez donner du temps pour ces personnes pour pouvoir travailler et déployer ce programme au sein de votre établissement.

On passe à l’étape 3. Donc, vous avez fait un dépistage, vous avez identifié le poste prioritaire, maintenant vous devez faire une analyse approfondie c’est-à-dire un diagnostic de la situation la plus à risque en matière de TMS qui sera basée sur les observations et les échanges que vous aurez réalisé sur l’étape 2. Le diagnostic consiste à déterminer, ici, les facteurs de risques de TMS, donc, si on fait un retour par rapport à ce que Cécile vous a présenté tout à l’heure donc, vous avez les facteurs biomécaniques, vous avez les facteurs individuels, vous les retrouverez dans la présentation, et cela vont vous permettre en fait d’observer les situations de travail et d’interroger les différents salariés. Cette analyse interroge surtout l’organisation du travail, elle consiste à identifier et à mesurer quels sont les facteurs de risques physiques mais également psychosociaux qui sont liés au travail  au sein de votre établissement. Des exemples de facteurs physiques, donc, tout ce qui est lié aux gestes répétitifs, les efforts importants que peuvent réaliser vos salariés aux postes, des postures contraignantes également, des exemples de facteurs psychosociaux : ça peut être une mauvaise relation de travail avec un collègue, ça peut être également un manque de reconnaissance ou bien une incertitude sur l’avenir, tout  ça va générer des TMS  et c’est des éléments que vous devez prendre en compte et en considération dans le cadre de cette analyse. Nous vous invitons également fortement à constituer une équipe qui sera constituée de salariés et de responsables des différents services afin de vous permettre d’avoir une vision globale sur l’activité de postes que vous aurez retenue. Donc, vous avez fait une analyse, maintenant vous allez pouvoir réaliser un plan d’actions et définir quelles seront les actions prioritaires sur lesquelles vous allez mener des actions au sein de votre établissement. Vous devez définir des actions prioritaires qui doivent être cohérentes avec le diagnostic que vous aurez réalisé en amont, elles devront être planifiées à plus ou moins long terme, ça peut être des actions qui sont très faciles et que vous pouvez mener très rapidement et qui ont un coût moindre, ça peut être aussi des actions qui peuvent être à plus long terme qui demandent un financement plus important, une réorganisation également qui nécessitera un suivi dans le temps par vos équipes et par vous également en tant que responsable de l’établissement. Ce qu’on vous invite également à faire, c’est d’indiquer pour chacune des actions que vous aurez identifiées comme étant prioritaire, identifier un responsable de l’action qui devra être en charge du suivi de celle-ci ; ça va vous permettre d’assurer un suivi et une évaluation régulière des actions que vous aurez définies.

L’étape 4, celle-ci a pour but de mesurer les résultats de la démarche que vous aurez mise en œuvre, d’évaluer celle-ci, et, afin d’améliorer et de pérenniser cette démarche, de vous permettre de la dupliquer également sur d’autres postes que vous aurez identifiés comme étant prioritaires dans la suite de ce que vous aurez mené sur l’action prioritaire que vous aurez retenue pour cette démarche. Donc, cette étape va vous amener à évaluer les actions que vous aurez mises en œuvre, va vous demander également d’enrichir votre tableau de bord afin de mieux mesurer les effets et d’assurer un suivi de votre démarche ; ce que vous devrez faire ici, c’est reprendre le tableau de bord mais également l’évaluation que vous aurez complétée lors de l’étape 1 et de les reprendre et de les réactualiser, ce qui va vous permettre de mesurer l’efficacité des actions que vous aurez menées au sein de votre établissement. Donc, ça va vous permettre de mesurer votre correction dans la prévention des TMS, d’appréhender les acquis et les pistes d’amélioration, et ce que je vous disais, vous permettre de le dupliquer sur d’autres postes, d’autres services également. Pour que cette démarche soit efficace, pérenne, elle doit être portée par le chef d’entreprise qui doit s’engager à mettre en œuvre une équipe pluridisciplinaire pour pouvoir travailler efficacement sur cette démarche de prévention des TMS afin de réduire les TMS au sein de votre établissement. Elle doit être partagée, c’est ce que je vous disais, tous vos salariés doivent être concernés, impliqués et informés de ce qui va être mis en place. Elle doit être fondée sur la réalité du travail, d’où ce diagnostic qui doit être réalisé  sur ce qui aura été observé au sein de votre établissement, elle doit être cadrée par une personne, donc, je vous disais tout à l’heure, vous avez le choix d’identifier une personne au sein de vos équipes et la faire monter en compétences, ça va vous permettre d’avoir la compétence en interne et la personne qui aura été formée, d’acquérir des compétences complémentaires et vous permettre d’améliorer les conditions de travail de votre établissement. Elle doit être inscrite et surtout structurée dans le temps avec un échéancier, avec des actions que vous aurez préalablement définies en termes de finalisation.

Je vais, maintenant, passer la parole à Marie-Laure Hameury, qui va vous présenter l’offre de formation.

Marie-Laure Hameury : Donc, pour vous accompagner dans la mise en place ou l’approfondissement de votre démarche de prévention des TMS, un dispositif de formation vous est proposé, ce dispositif de formation est constitué de deux parties :

  • des formations à destination des dirigeants d’établissement, donc « Initier, piloter et manager son projet de prévention des TMS », il s’agit d’une formation  dispensée par notre service formation au sein de la Cramif, une formation d’une journée qui permet de développer donc la compréhension du phénomène TMS, vous avez vu c’est un modèle plurifactoriel, nous abordons au cours de cette formation également toutes les étapes de la démarche, les outils associés, l’objectif est également de permettre de bien comprendre l’articulation entre le programme TMS Pros avec une démarche de prévention des TMS globale, pérenne qui peut avoir bien sûr une antériorité au programme TMS Pros. Egalement, cette formation, permet au pilote du projet d’être accompagné dans la rédaction de sa note de cadrage. Donc, si vous souhaitez avoir plus d’informations et vous inscrire, vous pouvez vous rendre sur le site de la Cramif.
     
  • notre catalogue formations propose également des formations à destination des personnes ressources, donc, vous l’avez compris, un des objectifs fort du programme TMS Pros c’est l’autonomie, la montée en compétences, donc, l’idée c’est que la personne désignée personne ressource, si vous choisissez donc, d’avoir une personne en interne, puisse avoir les compétences nécessaires et suffisantes pour accompagner la direction et mener à bien la démarche de prévention au sein de l’entreprise. Donc, ces compétences (inaudible) : être en capacité de mener des analyses de l’activité en s’inspirant de la démarche ergonomique, d’accompagner la direction sur la conduite et l’animation du projet de prévention et de pouvoir sensibiliser et mobiliser tous les acteurs de l’entreprise. Différentes formations sont proposées pour acquérir ces compétences et devenir « Personne ressource », donc, on va vous présenter plus précisément les formations  qui concernent tout secteur d’activité, vous avez donc, également, la possibilité de sélectionner des formations plus spécifiques en fonction de votre secteur d’activité.

Alors, concernant les formations qu’on va appeler généralistes, elles sont au nombre de deux puisqu’elles sont déclinées sur un dispositif général qui peut convenir à toutes les entreprises et un dispositif simplifié pour les entreprises qui auraient un effectif plus réduit, donc, l’indicateur qui est proposé, c’est, à partir de 150 salariés, il est proposé de suivre la formation « Personne ressource du projet de prévention des TMS », (inaudible), moins de 150 salariés la formation « Chargé de prévention des TMS » peut être choisie. Ces deux formations ont des objectifs communs, pour la personne ressource qu’elle soit « Personne ressource » ou « Chargée de Prévention », réaliser les différentes étapes du programme, notamment, donc, pour rappel, identifier les risques de TMS, détecter et hiérarchiser les situations de travail pouvant générer des troubles, analyser et caractériser une situation de travail à risque, mener un diagnostic et, enfin, identifier des pistes de transformation à partir des déterminants pour alimenter le plan d’actions. La différence entre ces deux formations, je vous l’ai indiqué concernant l’effectif, a aussi également une différence de durée, la formation « Personne ressource » dure 6 jours et la formation « Chargé de prévention» 4 jours. La personne ressource aura, à l’issue de la formation, les éléments pour animer le projet de prévention, conduire la démarche alors que la personne chargée de prévention sera se situer dans la démarche, la mettre en œuvre mais restera donc en soutien. (inaudible) le chargé d’animation, à proprement parlé de la démarche. Donc, ces formations sont indiquées dans notre catalogue de formations Cramif, elles sont dispensées par des organismes externes qui sont habilités par l’Assurance Maladie et l’INRS et, donc, vous pouvez vous inscrire via notre site ou directement auprès des organismes de formation qui sont listés sur les fiches programme.

Nathalie Cuche : Merci Marie-Laure. Nous allons, maintenant, vous présenter les aides financières, si seulement votre entreprise a un effectif de moins de 50 salariés, vous pouvez faire une demande d’aide financière. Donc, il s’agit ici de subventions (inaudible) donc, les subventions vous sont proposées dans le cadre de de programme TMS Pros ; Il s’agit de la première subvention TMS Pros Diagnostic, donc, elle concerne tous les secteurs d’activité donc le risque qui est ciblé c’est bien évidemment les TMS ; les moyens financiers, dans le cadre de cette subvention, il s’agit, ici, de la formation d’une personne ressource mais également de la prestation ergonomique pour la réalisation du diagnostic et du plan d’action si seulement vous faites appel à une aide et un accompagnement externe, si vous ne souhaitez pas que la ressource soit en interne, au sein de votre établissement. Cette subvention subventionne 70 % de l’investissement et elle est plafonnée à 25 000 euros. La deuxième aide financière TMS Pros Action (inaudible) concerne aussi tous les secteurs d’activité. Ici, les moyens financés sont : le matériel ou bien la formation qui aura été préconisée dans la cadre du plan d’actions qui aura été élaboré lors du diagnostic réalisé par une personne compétente. Ici, cette subvention s’élève à 50 % des investissements et elle est plafonnée, également à 25 000 euros.

Donc, voilà ce que nous avions à vous présenter pour la démarche de prévention des TMS, notre programme TMS PROS surtout et là, maintenant, je vais vous présenter le site TMS Pros.

Comment se connecter au site ?  Pour ceux qui ne se seraient pas encore aventurés sur le site et quels sont les outils qui sont à votre disposition que vous pouvez utiliser.  

Pour vous permettre de vous connecter au site TMS Pros, voici l’adresse que vous devez utiliser (https://ameli.tmspros.fr) pour pouvoir vous connecter lors de votre première connexion, vous devez vous identifier en indiquant votre SIRET et le mot de passe qui vous aura été communiqué par courrier.

Lorsque vous vous connectez, après avoir accepté les conditions générales d’utilisation, vous accédez à la page d’accueil. Donc, voilà comment elle se présente, et, avant toute chose, avant de pouvoir accéder à votre parcours qui est ici, pour pouvoir y accéder ou bien ici via l’onglet, le petit bouton qui se trouve en haut de votre écran de page d’accueil, vous devez prioritairement mettre à jour votre profil en indiquant vos coordonnées en tant que dirigeant de l’établissement, indiquer quelle sera la personne que vous aurez identifiée comme « Personne ressource » et indiquer également les coordonnées de votre service de santé. A partir du moment où vous avez mis à jour votre profil, vous pouvez accéder à votre parcours.

Les outils qui sont à votre disposition sur le site, donc, ici, la possibilité de mettre à jour en permanence sur votre profil, vous avez votre « Personne ressource » qui change, vous avez la possibilité (inaudible) de changer à tout moment les coordonnées que vous aurez enregistrées au moment où vous serez connecté pour la première fois, vous avez accès également aux pièces jointes (inaudible), la documentation, des actualités et vous avez un petit bouton d’aide au cas où vous rencontriez des difficultés.

Donc, je me suis connectée en tant qu’entreprise, j’ai accepté les conditions générales d’utilisation, j’ai mis à jour mon profil et je peux, enfin, accéder à mon parcours. Donc, en cliquant sur le bouton qui est en haut à gauche de la page d’accueil, j’accède à mon parcours. Ici, je suis sur l’étape 1, elle est surlignée en vert, pour savoir où j’en suis et vous avez des questions qui sont sur la page au fur à mesure que vous descendez de votre écran, et, pour lesquels nous vous demandons de bien vouloir répondre. Des documents sont également à votre disposition que vous pouvez télécharger, je vous ai mis ici l’étape 2 pour la présenter également de la même façon, donc, vous pouvez passer d’une étape à une autre pour voir quelles sont les différentes questions auxquelles nous vous invitons à répondre. Ici, vous voyez qu’il y a 3 couleurs différentes, donc, l’étape est passée en vert à partir du moment où vous avez demandé à ce qu’elle soit validée par le contrôleur de sécurité ou l’ingénieur-conseil qui vous accompagne dans le cadre du déploiement de cette démarche, vous lui demandez la validation, si les éléments que vous avez mis à disposition correspondent à ce qui est demandé dans le cadre de ce programme, cette étape sera validée et donc, elle passe en vert. Elle est en bleue quand vous avez commencé à compléter, à répondre aux questions et elle reste en jaune lorsqu’il y a un point bloquant sur lequel vous devez échanger avec le contrôleur ou l’ingénieur en question pour traiter le point bloquant.

Je vous ai fait une synthèse, je ne vous ai pas présenté les différentes étapes, elles sont toutes identiques sur le même fonctionnement, les mêmes organisations mais juste une synthèse.

Donc, en fait, l’étape 1, 8 questions auxquelles vous devez répondre et les documents associés sont : le quiz « En quoi êtes-vous concerné ? », un document qui va vous permettre de faire l’évaluation de la démarche et un tableau de bord, aucune obligation d’utiliser le tableau de bord qui est mis à votre disposition mais c’est une aide, ce n’est pas un accompagnement et c’est des éléments qui sont à votre disposition que nous vous invitons à utiliser.

L’étape 2, vous avez 12 questions auxquelles nous vous invitons à répondre, les documents qui y sont associés c’est : l’aide à la rédaction de la  lettre d’engagement, l’aide à la rédaction de la note de cadrage et, un outil d‘aide de dépistage des TMS.

L’étape 3 : 4 questions et les documents qui sont également à votre disposition, c’est un document d’aide au diagnostic et un document d’aide au plan d’actions.

La dernière étape : votre évaluation, votre tableau de bord que vous aurez élaboré lors de l’étape 1.

Comment valider une étape ? C’est ce que je vous disais tout à l’heure ;  pour que l’étape passe au vert, vous avez, en bas de chaque étape, en bas de page, une encart qui va vous permettre à vous de mettre un commentaire à destination du contrôleur ou de l’ingénieur qui vous suit et qui vous accompagne ; votre membre du CSE, CHST ou instance représentative que vous aurez identifié peut également mettre un commentaire si seulement vous avez indiqué ses coordonnées dans le cadre de l’enregistrement de votre profil, vous avez le choix de le faire ou de ne pas le faire, c’est votre choix, par contre, nous vous invitons quand même, c’est ce que l’on vous disait tout à l’heure, l’objectif pour que cette démarche soit pérenne et efficace, vous devez informer l’ensemble de vos salariés et pas uniquement que vos salariés, mais également vos instances représentatives. Donc, ici, vous mettez votre commentaire et ensuite, le contrôleur ou l’ingénieur qui vous accompagne va vous répondre et valider l’étape si elle correspond à ce qui est demandé dans (inaudible).

Mes pièces jointes : c’est un raccourci qui vous permet d’accéder aux documents que vous aurez téléchargés au fur et à mesure que vous aurez mis des documents sur le site ; ça vous évite d’aller rechercher les documents dans chacune des étapes, vous les retrouvez, ici, très facilement et plus rapidement. Vous avez la possibilité de les modifier autant que vous voulez tout au long de la démarche, de les faire évoluer, de les modifier, de les partager également.

En termes de documentations qui vous sont mises à disposition par la Cnam, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie mais également en région par la Cramif qui, donc, vous permettent de communiquer auprès de vos salariés ; ça peut être aussi des documents que nous vous aidons pour vous expliquer de manière un peu plus précise la démarche, ce qui est attendu et un (inaudible), une page qui sera évolutive que sur laquelle nous serions amenés à vous mettre de la documentation tout au long du déploiement de la démarche.

Actualités qui est, ici, à votre disposition également qui est mis à jour par la Cnam et par la Cramif et qui, en fait, ici vous présente des retours d’expérience qui pourraient être intéressants à (inaudible) représentative à vos salariés et pour essayer de comprendre des entreprises qui auront accepté de présenter ce qu’ils ont mis en œuvre, d’en prendre connaissance et de voir des difficultés potentielles qu’ils auraient rencontré mais le fait de déployer la démarche ce qui a pu leur permettre d’améliorer au sein de l’établissement.

Je vais laisser la parole maintenant à Monsieur Bressolles qui va vous présenter son retour d’expérience.

Jonathan Bressolles : Donc, déjà je vais me représenter, je me suis présenté tout à l’heure mais donc Jonathan Bressolles. Donc, je travaille pour le groupe MÉTRO France, je vais vous présenter un petit peu MÉTRO et ce qu’on fait parce que c’est pas forcément toujours très bien connu du grand public. Donc, moi, je travaille au sein de la Direction des Ressources Humaines  depuis bientôt 5 ans que j’ai intégré MÉTRO France et donc j’ai en charge, en fait, toute la partie prévention et santé au travail au sein de MÉTRO France donc, voilà, c’est toute la partie formation SST, accidents de travail, document unique d’évaluation des risques physiques, psychosociaux et puis, cette année, bien évidemment, toute la gestion Covid qui a été une joie pour nous tous. Donc, pour vous présenter MÉTRO France effectivement, on est le premier partenaire des restaurateurs et des commerçants indépendants, donc, effectivement ça c’est aujourd’hui notre cœur d’activité et donc, voilà, on est vraiment le fournisseur de la restauration indépendante en France. D’ailleurs, nos restaurants et nos principaux clients ont rouvert, donc, bien évidemment, j’en profite aussi pour vous inviter à aller au restaurant et aller chez nos clients, ce sera vraiment pour eux un plaisir de vous accueillir. Donc, pour vous parler de MÉTRO France, nous, on a, à peu près, 9000 collaborateurs répartis en fait sur toute la France, donc, 98 points de vente, 17 plateformes logistiques et puis également un siège social qui est basé à Nanterre en Ile-de-France. Donc, on est un groupe d’origine allemande, notre siège social on va dire du MÉTRO GROUPE est basé en Allemagne à Düsseldorf, donc, voilà un petit peu pour vous présenter notre implantation territoriale. Nous, effectivement, nos métiers c’est vraiment d’être en  proximité donc de vendre des services et des produits vraiment à destination de ce qu’on appelle nous les CHR donc les Cafés Hôtels Restaurants qui sont vraiment notre cœur de clientèle. On est un peu différent de la grande distribution dans le sens où on est du commerce de gros et donc, effectivement si on fait le lien avec le sujet qui nous occupe ce matin, des problématiques un petit peu différentes, puisqu’on va être sur des conditionnements, par exemple, qui vont être beaucoup plus imposants ; donc, on est très vite sur des, par exemple, sacs de farine qui vont faire 25 kilos, des fûts de bière, etc. Et, donc, en termes de manutention manuelle et de troubles musculosquelettiques, on va être  sur des problématiques particulières. Donc, si je vous présente, un petit peu, la démarche TMS Pros dans la slide suivante. En fait, nous, on a été confronté à la mise en place d’un premier programme lors de la première vague de TMS Pros qui était de 2014 à 2017. Dans ce cadre-là, on a  9 entrepôts qui avaient été ciblés. Nous, ce qu’il faut savoir, dans notre organisation, je vous ai parlé de 98 entrepôts, on a des entrepôts de taille très différente. On va dire qu’aujourd’hui on a 5 typologies d’entrepôts ; et, donc, dans nos entrepôts, si je simplifie, on va avoir ce qu’on appelle, nous, les trads, mais c’est des entrepôts environ 9000... on a 300 collaborateurs en moyenne comme à Nanterre, par exemple, où effectivement, on va avoir, voilà beaucoup d’effectifs, une organisation du travail qui est différente et, après, on va retrouver des entrepôts, c’est que finalement, on va avoir que 50 collaborateurs sur ces entrepôts là. Donc, forcément ça aussi ça a un un impact, nous aussi, dans notre organisation de travail, dans les activités qui sont réalisées notamment en lien parfois avec la polyvalence ou la spécificité de certains métiers. Donc, 9 entrepôts ciblés en 2014 et, donc, des entrepôts de taille différente, donc, ça veut dire aussi qu’il faut adapter notre démarche à chacun des entrepôts en fonction de sa structure et de son organisation. Quoi qu’il en soit, ce qu’on a essayé de faire nous en 2014, donc moi je n’étais pas arrivé encore, je suis arrivé en 2016 au sein de MÉTRO France, on a essayé sur ces 9 entrepôts, en fait, de mobiliser  des études, des diagnostics sur des rayons différents, nous, typiquement, on a essayé de prendre les secteurs caisses qui sont très  différents dans la grande distribution parce que effectivement, chez nous, pour vous présenter le secteur caisse, vous faîtes tous vos courses dans des supermarchés que vous connaissez et vous dépotez votre charriot vous en tant que client. Chez nous, c’est un peu l’inverse, c’est-à-dire que souvent le client vient et finalement c’est notre collaborateur qui va traiter le charriot du client et donc qui va dépoter si c’est nécessaire et si besoin. Donc, c’est aussi une approche un petit peu différente dans le rayon caisse. Donc, on a travaillé effectivement sur la partie caisse, sur le ELD, nous ELD c’est ce qu’on appelle Epicerie Liquides Droguerie c’est tous les rayons Epicerie, Liquides ça va toucher toute la partie cave, spiritueux qu’on va avoir et puis droguerie, c’est tous les produits, on va dire, d’hygiène, parfumerie qu’on a à disposition de nos clients. Et puis, également, la préparation commandes donc, ça, ça veut dire qu’aujourd’hui, c’est une vraie réflexion chez nous, parce qu’en fait, on a des collaborateurs dont leur travail, finalement, c’est de préparer des charriots qui seront directement envoyés chez nos clients et donc, ça effectivement, aujourd’hui, notre organisation en fait, souvent ils font des prélèvements directement en rayons donc, c’est-à-dire qu’on a des collaborateurs qui font de la mise en rayon et d’autres collaborateurs qui viennent sur cette mise en rayon prendre des produits donc, voilà, avec une étude spécifique à mener par rapport à ça. On a fait des études également sur nos rayons Brasserie, sur nos rayons Fruits et Légumes qui sont très spécifiques et sur nos rayons frais. Donc, nos collaborateurs par exemple sur ça, travaillent dans des rayons frais. Donc, juste si on finit sur cette partie là, donc, on a eu ces 9 entrepôts qui ont été ciblés TMS Pros et donc, nous, dans la démarche qu’on a pu mener, on a utilisé l’ensemble des outils qui ont été préconisés par la Cramif et les Carsats dans le cadre de cette démarche là, donc, les tableaux de bord, les grilles d’observation, les grilles d’entretien, questionnaire nordique, ça c’est plutôt bien passé sur chacun de nos 9 entrepôts, on a pu poser des plans d’action set, à la fin de la démarche, on a validé la démarche pour l’ensemble de nos 9 entrepôts. Donc, ça c’est vrai que c’est un point fort pour nous, parce que ça nous a permis, effectivement, d’aller au bout du programme et de le mener à bien. Parallèlement à ça, on a essayé suite à cette démarche qu’on a pu mener, donc c’est la slide suivante, de faire un retour d’expérience, donc, il y a des choses qui nous ont servi et d’autres choses où on était en difficulté par rapport à ça. Donc, dans les points positifs de la démarche, c’est que nous effectivement, au sein de MÉTRO, ça nous a aidé en tout cas à structurer notre démarche effectivement, au début, on ne maitrisait pas les outils, donc, moi, par exemple, j’ai aussi été recruté à l’époque pour pouvoir structurer cette démarche là, il n’y avait pas d’ergonome, pas de service dédié et donc à l’époque, la première approche avait vraiment été de recruter quelqu’un dont c’est le métier et qui a des connaissances spécifiques par rapport à ça. Donc, ça nous a aidé aussi, c’est grâce à ça aussi à l’époque que j’ai été recruté, je suis arrivé en 2016, donc pendant mes premiers mois j’ai été consacré effectivement à la mise en place des diagnostics et la mobilisation de plans d’actions par rapport à ça. Ça nous a aidés, effectivement, à identifier les principales contraintes par rayon, des hauteurs de palettes, des racks qui effectivement sont trop profonds, trop hauts, du merch effectivement avec la mise en palette directement de certains produits etc. Donc, on avait pu identifier des contraintes par rayon, je vous illustrais aussi les caisses, donc, on a pu, effectivement, se rendre compte de ça et donc ça nous a aidés à avoir une vision globale de l’activité et vraiment de prendre tout en compte : de l’arrivage de nos produits à l’entrepôt jusqu’à finalement sa mise en rayon et effectivement même y compris la relation client qui parfois sur certains aspects peut amener des problématiques. Nous, une fois qu’on a fait ces diagnostics, une fois qu’on a mobilisé ces plans d’actions, on s’est aperçu qu’effectivement d’un point de vue prévention, on avait une culture prévention qui était vraiment perfectible et ça nous a aidés, on a structuré grâce à ça et donc j’ai structuré grâce à ça, on va dire, une politique, une vision, une ambition et des piliers aujourd’hui qu’on défend et ça nous a aidés finalement à se mettre en ordre de marche et donc, nous, suite à ça finalement on a revu notre organisation, on a créé 6 postes de chargés de prévention donc aussi la démarche TMS Pros nous a aidés à sensibiliser notre comité de direction pour dire, voilà, aujourd’hui, en termes de prévention on n’est pas au rendez-vous et vraiment aujourd’hui dans la démarche d’entreprise responsable qu’on veut mettre en avant, et aujourd’hui c’est une vraie priorité, c’est une vraie stratégie pour nous mais on doit être plus performant sur les enjeux de prévention de santé et de sécurité au travail et pour ça on doit aussi se professionnaliser et donc, nous, ça nous a aidés finalement à créer notre structure et donc aujourd’hui on a une équipe de chargés de prévention donc 6 chargés de prévention répartis donc sur nos unités régionales, donc, nous effectivement on fonctionne comme ça, 98 entrepôts mais 6 directions régionales, donc, on a recruté un chargé de prévention sur chacune de nos directions régionales pour vraiment piloter et mener on va dire une démarche de prévention sur l’ensemble des régions et donc accompagner nos différents entrepôts à mener à bien finalement toute notre stratégie et notre politique nationale.

Ce qu’on a pu voir effectivement dans le cadre de cette démarche TMS PROS c’est que les actions qu’on avait pu mettre en place, donc on en a mis et ça nous a aidés finalement à mener à bien cette démarche mais c’était surtout des actions correctives, finalement on est plutôt venu sur le référencement d’outils, c’est-à-dire, voilà des transpalettes aujourd’hui avec des fourches qui se lèvent et, par exemple, des escabeaux, des PIRL, des plateformes individuelles roulantes légères, donc qui vont nous aider, effectivement agir sur certaines actions des TMS mais pas forcément venir agir en prévention, donc, plutôt des actions correctives comme également des actions de sensibilisation, de communication qu’on a pu faire à la fois pour nos collaborateurs mais également pour nos clients, pour le sensibiliser et, par exemple, sur le bon rangement des charriots. Donc, c’était plutôt ça, certaines pratiques effectivement ont pu persister puisque effectivement, quand vous mettez un escabeau à disposition, ça va aider le collaborateur à accéder au dernier rack mais le dernier rack va rester finalement à une hauteur d’1 mètre 80 ou avec une profondeur d’1 mètre 10 donc ces problématiques-là vont rester mais pas forcément toujours traitées. Et puis, effectivement, on s’est aperçu et, notamment, grâce au recueil des collaborateurs, c’est vrai qu’on a pris le temps dans le cadre de ça donc de passer du temps sur le terrain, moi, c’est ce que j’avais essayé de faire, passer du temps à observer les collaborateurs et, finalement, à faire aussi des entretiens avec les collaborateurs et là, effectivement, rien qu’en ayant ce temps-là et sans forcément être un spécialiste de la prévention, juste d’avoir ce temps d’aller auprès des équipes, (inaudible) deux jours sur le terrain avec les équipes, d’être à côté d’eux, de voir effectivement les problématiques et de prendre ce temps finalement de structurer finalement un support d’entretien et de poser les questions, d’échanger avec les collaborateurs mais il en ressort en fait plein de choses, et, ça c’est hyper intéressant et ça nous a permis de mettre en avant déjà des bonnes pratiques qui existaient et donc, finalement, les collaborateurs nous ont dit : « ah ben oui, mais ça, par exemple » et je prends typiquement l’exemple d’un entrepôt qui avait mis en place sur la période saisonnière donc nous, on est fortement impacté par la période saisonnière dans nos entrepôts, par exemple, sur certains sites, l’été par exemple, on a un afflux de glaces, de produits surgelés et donc ça veut dire qu’effectivement on doit réadapter nos structures. Il y avait des entrepôts, il y a des bonnes pratiques, ça est à dire qu’ils avaient mis en place des bacs surgelés supplémentaires ou qui avaient élargi les zones d’entrepôt pour permettre effectivement de recueillir ça. Et, ça, par exemple c’est des choses qui sont très appréciées, ils me disaient : « voilà ça  entrepôt l’avait fait l’année dernière et ça pas était reconduit cette année » et du coup, c’est vrai que c’est des choses qui dans l’organisation du travail nous aidaient parce que effectivement, sinon, c’est très compliqué, ça veut dire qu’on est toujours en train de décharger les bacs, de les recharger pour pouvoir faire la mise en rayon donc c’est effectivement, on va parfois faire de la manutention trois, quatre fois sur des produits donc on s’est aperçu effectivement qu’il y avait de bonnes pratiques qui existaient et que finalement il fallait soit maintenir soit remettre en place les bonnes pratiques et les collaborateurs effectivement avaient aussi des choses à mener par rapport à ça.

Et puis, un dernier point, ça a aussi permis de voir notre regard, notre rôle un peu différent aussi avec les contrôleurs Cramif et Carsat. Historiquement, effectivement et notamment sur l’Île-de-France, ce qu’on a essayé sur nos entrepôts c’est de pouvoir créer une synergie entre différents entrepôts et donc, typiquement, on avait 3 entrepôts qui étaient ciblés dans la démarche TMS Pros sur l’Ile-de-France et en fait ce qu’on a essayé de faire c’est vraiment de partager avec ces entrepôts y compris avec les contrôleurs Cramif et, donc, on faisait des réunions finalement, 3 entrepôts avec également trois contrôleurs Cramif et finalement ça a permis aussi y compris avec nos directeurs d’amener un rôle différent aussi, un regard différent, une co-construction différente avec nos contrôleurs Cramif. J’espère ne pas faire injure à nos contrôleurs Cramif quand je dis ça, mais souvent, en fait, nos directeurs opérationnels, le regard qu’on a c’est un peu le contrôleur Cramif vient, vite très vite il faut ranger l’entrepôt, il faut effectivement montrer une bonne image parce que effectivement, derrière, on a peur du courrier qui va tomber et de la potentielle injonction, on avait cette image-là. Nous, aujourd’hui, effectivement ça nous a permis aussi d’avoir un rôle différent, un regard différent et d’avoir un positionnement aussi du contrôleur Cramif qui est plus dans le conseil plus dans l’accompagnement et vraiment dans cette démarche là et ça c’est intéressant parce qu’effectivement aussi auprès de nos directeurs opérationnels ça change aussi le regard et ça veut dire qu’aujourd’hui quand on va proposer quelque chose, on ne va pas hésiter à transmettre les projets à nos contrôleurs Cramif pour dire : « Voilà, on a pensé à ça, quel, est votre regard ? ». Et, effectivement, le contrôleur Cramif aussi va nous aider et nous dire : « Attendez, il y a peut-être des choses complémentaires à avoir ». Donc, c’est vrai que si on a cette démarche de prévention là en amont, c’est aussi intéressant et donc ça, ça nous a aidé aussi avec les opérationnels à avoir cette meilleure approche et avoir aussi ce positionnement du contrôleur Cramif qui est différent ; et ça nous a aidés, nous, quelque part aussi parce que aujourd’hui et surtout dans le contexte actuel finalement on n’a pas la possibilité de tout faire en termes de coûts et je pense que toutes les entreprises aujourd’hui sont soumises à ça, en termes de coûts on peut pas tout faire, on n’a pas cette possibilité là mais ça permet aussi de montrer à nos contrôleurs que, voilà, on priorise des choses et des choses qu’on va essayer d’engager et il y a des choses effectivement sur lesquelles on va retarder mais ça sera dans la feuille de route et ça sera quoi qu’il arrive poser et donc ça le contrôleur Cramif et ça était notre cas, il est parfaitement en capacité de l’entendre et parfaitement en capacité de le comprendre. Donc, ça c’est les points positifs, à côté de ça effectivement on a eu des difficultés sur certains aspects, nous, ce qui était ressorti, effectivement, c’était le manque de portage national au lancement de la démarche c’est vrai, qu’effectivement, moi quand je suis arrivé en 2016, on s’est aperçu que TMS Pros en gros,  pas grand monde le connaissait ou c’était compliqué ou comprenait pas les contours et ce qui était attendu, donc, effectivement on avait un gros travail aussi de sensibilisation à faire sur le portage de cette démarche là pour que ça soit effectivement porté par tout le monde et donc, effectivement, comme je vous l’ai déjà dit, on était plutôt sur des actions correctives plutôt que préventives et ça c’est aussi une problématique qu’on doit avoir pour faire en sorte qu’on puisse être en amont des projets et plutôt en conception d’un réaménagement plutôt que venir une fois que c’est fait parce que effectivement les budgets ne sont plus les mêmes quand on travaille en correction plutôt qu’en prévention. Et donc, nous la problématique qu’on avait aussi c’était la sensibilisation des acteurs notamment des décideurs, en fait, on s’est aperçu que nos directeurs par exemple à l’entrepôt, nous, bougent souvent, ça veut dire qu’en fait le directeur qu’on avait pu sensibiliser en 2014 ce n’était plus le même en 2016 et du coup, ça veut dire qu’en fait, à chaque fois, on devait repartir à zéro. Donc, ça aujourd’hui, c’est ce qu’on est confronté par rapport à ça et on est en train de réfléchir comment on peut finalement sensibiliser l’ensemble de nos directeurs et pas forcément que les directeurs qui sont ciblés dans le cadre de la démarche TMS Pros. Donc, ça c’est aussi un point pour faire en sorte qu’effectivement aussi que l’historique ne se perde pas, qu’un directeur change et part de son entrepôt et l’objectif c’est que voilà, le nouveau directeur, par exemple, va pouvoir prendre l’historique et être sensibilisé et sait que finalement la démarche TMS Pros c’est une priorité c’est quelque chose qu’il va devoir porter au sein de son entrepôt et puis, effectivement, comme je vous le disais, c’étaient les ressources dédiées en interne au niveau local, on n’avait pas de ressources internes donc, souvent finalement se dire : oh là là nos RH forcément qui devaient porter ça c’est qu’est ce qui nous tombe dessus, quand j’ai ça TMS Pros ça me fait peur ça a l’air très compliqué les diagnostics etc. Et donc nous aussi effectivement on a dû mettre aussi un petit peu de moyens sur l’accompagnement humain par rapport à ça donc nous aujourd’hui c’est vrai on a créé une structure par rapport à ça et ça c’est une vraie force de MÉTRO et puis donc ça nous a aidé aussi donc aujourd’hui nos chargés de prévention sont formés personnes ressources mais après effectivement il y a tout un travail en local de réflexion sur comment on peut accompagner au niveau national les personnes qui sont en local qui doivent porter la démarche parce que, parfois, ça peut faire peur. Et puis, c’est ce que je vous disais, la difficulté d’appropriation de la démarche parce qu’effectivement c’est vrai que parfois on ne sait pas trop ce qui nous tombe dessus, on a l’impression que c’est un peu une usine à gaz et ça fait très très peur. Donc, voilà nous, c’est aussi notre rôle aussi au national d’accompagner les équipes, de pouvoir les rassurer et bien voilà on va construire ensemble, on va y aller étape par étape : finalement c’est assez condensé, il y a étape 1, étape 2, étape 3, étape 4 comme vous l’ont présenté Madame Cuche, Madame Hameury donc, finalement, chaque étape quand on le fait dans son temps ça se passe plutôt bien et les outils qui sont mis à disposition sont assez simples d’utilisation et puis après effectivement ce qu’on a vu aujourd’hui par rapport à ça on n’avait pas un échange au niveau national sur les bonnes pratiques et donc ça aujourd’hui c’est vrai que c’est quelque chose qu’on a fait différemment, aujourd’hui on travaille beaucoup plus en lien avec nos directions supports comme les travaux qui travaillent sur ça pour effectivement partager avec eux les problématiques et donc ça aujourd’hui on échange vraiment sur les problématiques, on est en train vraiment de créer un partenariat aussi avec nos directions supports à qui on a sensibilisé sur la démarche TMS Pros, on arrive à mieux les intégrer dans les projets et donc ça nous permet vraiment aujourd’hui d’œuvrer sur les meilleure pratiques  qu’on peut mobiliser et donc quand on a des bonnes pratiques, on essaie effectivement de les intégrer dans notre plan national de déploiement de certains projets qu’on peut avoir grâce finalement à l’apport DSO qui est notre direction transverse travaux au siège donc, voilà un petit peu à quoi on a été confronté par rapport à ça et donc là nous effectivement on est ciblé donc dans la démarche TMS Pros donc on repart pour une deuxième vague, donc, par rapport à ça et par rapport aux difficultés qu’on avait pu rencontrer dans le cadre de la première démarche ce qu’on a essayé de revoir, c’est un petit peu notre vision et notre approche. Donc là aujourd’hui nous on essaye de la poser via une stratégie nationale à travers la mise en place d’un comité de pilotage national et comtés de pilotage locaux sur les entrepôts qui sont ciblés TMS Pros, donc, ça effectivement mon service et avec mes équipes en fait on est le garant de l’animation de cette démarche là, ça veut dire qu’est-ce qu’on attend par ces comités de pilotage ? et, en fait, le comité de pilotage national finalement a pour mission, chez nous, de porter la démarche TMS PROS au niveau de l’entreprise, de pouvoir partager les avancées des travaux engagés au niveau global de la démarche et donc de pouvoir intégrer le plus en amont possible la prévention, dès la phase de conception et de connaissance des projets tout en assurant également la cohérence avec les différentes actions engagées au niveau de l’entreprise. Donc, ça aussi c’est important, voilà, c’est qu’il faut effectivement, nous aussi, on soit aussi apporteurs de solution et qu’on vienne pas qu’avec des contraintes mais qu’on s’inscrive vraiment aussi dans la partie conception et apporteur de solutions par rapport à ça. Et puis, effectivement, c’est de favoriser la prise de décision et l’arbitrage en définissant les priorités annuelles qui vont nous permettre la mise en œuvre et le respect de nos plans d’action donc, ça c’est vrai que c’est important et  donc ça nous aide effectivement à partager au sein de ce comité de pilotage. On avait initié une première démarche de présentation de la démarche TMS Pros sur le premier semestre pour que nos principaux décideurs aient connaissance de la démarche TMS Pros et là en fonction des avancées, on va créer sur septembre un autre rendez-vous pour, effectivement, partager, faire un point des états des lieux et pouvoir co-construire nos plans d’actions par rapport à ça, sachant que là on est en train avec notre direction transverse la DDSO de construire aussi nos budgets qu’on voudrait pour la prochaine année et donc ça au niveau local effectivement c’est la même démarche avec la mise en place finalement sur chacun de nos entrepôts donc comité de pilotage avec pour chaque CODIR locaux , le directeur le RH, nos leaders d’entrepôts ont pour mission effectivement de partager et d’être intégré aux travaux qu’on va mener sur l’ensemble de nos entrepôts pour faire en sorte que, eux, en local puissent derrière après savoir quelles sont les actions et le fameux « qui fait quoi ?» et dire moi en tant que directeur il y a les actions qui me reviennent et je dois mener à ça et donc c’est aussi pour ça que le comité de pilotage en local a été réalisé pour pouvoir structurer cette démarche sur l’ensemble de nos sites qui sont ciblés TMS Pros. Si on passe à la dernière slide, en fait, on a structuré notre démarche autour de grandes étapes, il y en a 7, et donc, nous, aujourd’hui dans le cadre de cette démarche TMS Pros, la première démarche ça était d’informer et de former nos directeurs d’entrepôts et responsables RH qui ont été ciblés sur les entrepôts TMS Pros. Chacun de nos directeurs et de nos responsables RH a fait l’objet d’une formation : formation des directeurs, 1 jour de formation en lien avec la Cramif qu’on a fait en 2 demi-journées dans le contexte Covid et également nos responsables RH ont fait l’objet d’une information sur toute la démarche TMS Pros en lien avec la Cramif. Et puis, nos chargés de prévention régionaux, ils sont finalement aussi les animateurs de la démarche en local ont été formés en tant que personnes ressource à l’animation de la démarche TMS Pros. Donc, ça c’est la première étape ; deuxième étape c’est que finalement on a fait tout un recueil des indicateurs sur l’ensemble des entrepôts en utilisant les outils tableaux de bord donc ça nous on avait déjà par les outils qu’on a pu mettre en place dans le cadre de notre politique santé sécurité, on avait déjà des outils, des indicateurs et donc on les a mobilisés et on les a mis en forme dans le tableau de bord, et, ensuite, ce qu’on a fait, c’est qu’on a, au vu des indicateurs essayer de définir le secteur d’étude par entrepôt qui est le plus pertinent. C’est-à-dire, en fonction du secteur d’activité, là où c’est qu’on a la plus forte accidentologie et donc on essaye aussi en fonction des 13 entrepôts qui sont ciblés d’avoir une couverture la plus globale de tous nos secteurs ; on a des entrepôts sur lesquels on va travailler sur les caisses, des entrepôts sur lesquels on va travailler sur les fruits et légumes et même si on a fait déjà ce travail sur la V1 effectivement il y a eu des changements depuis qui ont été apportés et donc on va quand même refaire une étape de diagnostic pour voir effectivement l’impact des transformations et des changements qu’on a fait. Donc, on a réalisé des diagnostics menés par le chargé de prévention, observations, entretiens avec des collaborateurs et ensuite on va poser des plans d’action, construire les budgets par rapport à ça et faire un lien avec ce comité national, faire un arbitrage et valider des plans d’actions et puis ensuite on aura les deux dernières étapes qui seront la mise en œuvre et le suivi des plans d’actions et ensuite on l’espère pour pouvoir soulever la coupe comme l’équipe de France à l’Euro pour valider la démarche TMS Pros et s’intégrer dans cette démarche de prévention durable que l’on souhaite de prévention des troubles musculosquelettiques. Voilà notre approche au sein de MÉTRO France. J’espère que j’ai été clair.

Nathalie Cuche : Oui, tout à fait, merci Monsieur Bressolles. Nous en avons terminé avec la présentation que nous souhaitions vous faire aujourd’hui donc, vous avez la présentation qui est téléchargeable que nous vous invitons à télécharger, nous allons également vous mettre à disposition le questionnaire de satisfaction et là, si vous le souhaitez, nous pouvons rester à votre disposition pour répondre à vos questions si seulement vous avez des questions (inaudible). Donc, ici, vous verrez que, en fin de présentation nous avons mis quelques liens qui peuvent vous aider et vous accompagner pour le déploiement de cette démarche. Vous n’avez pas la parole mais vous pouvez utiliser le tchat pour poser vos questions à  Monsieur Bressolles également si vous avez des questions par rapport à ce qu’ils ont réalisé et fait sur la saison une et ce qu’ils prévoient de mettre en œuvre pour cette nouvelle saison. Vous n’avez pas de questions ? On vous souhaite une bonne fin de journée, je vais vous mettre à disposition le lien de satisfaction, je vous le mets dans le tchat et je vous invite à poser des questions si vous avez des questions.

Question : Monsieur Bressolles, est-ce que dans votre démarche vous avez impliqué le médecin du travail ?

Jonathan Bressolles : Alors, on l’a impliqué en fait sur l’ensemble des entrepôts ; aujourd’hui, dans les comités de pilotage que j’essaie de présenter, effectivement les médecins du travail sont des acteurs qui sont conviés justement pour participer à ces comités de pilotage ; après, ils viennent, ils ne viennent pas, c’est un autre débat  mais, en tout cas, nous, on essaie de les associer dans ce comité de pilotage pour également avoir leur regard et leur appui si besoin. Donc, ça peut être effectivement un bon point pour les associer.

Nathalie Cuche : Rien ne vous empêche, en effet, je n’ai pas été peut être suffisamment précise tout à l’heure, vous avez plusieurs options qui s’offrent à vous, vous pouvez identifier une personne en interne et la faire monter en compétences et lui proposer la formation personne ressources malgré tout, rien ne vous empêche en parallèle d’impliquer votre service Santé au travail et donc le médecin de travail et un ergonome du service de Santé au travail qui pourra être aussi dans l’accompagnement et si seulement vous n’avez pas de ressources en interne, nous vous invitons, en effet, fortement à faire appel à votre service de Santé au travail.

Question : Quels ont été les freins initiaux au niveau de la direction ?

Jonathan Bressolles : Il y en a plusieurs effectivement. Alors, si on prend au niveau national c’est, soyons clair, il y a parfois une méconnaissance aussi des troubles musculosquelettiques et souvent, en fait, ce qui est compliqué pour la direction c’est souvent de bien comprendre quel est son rôle et comment eux peuvent être acteurs de ça. Donc, ça c’est un peu parfois la difficulté, donc, en fait, souvent la direction et ça aujourd’hui c’est un peu à quoi on est confronté, voilà, on a créé une équipe prévention, du coup, ça y est, c’est traité, c’est le rôle du chargé de prévention et finalement pas que donc, c’est vrai c’est un travail de tout temps en fait, de jamais relâcher, et c’est vrai que nous aujourd’hui pour ça on a un vrai appui du Codir et de notre Comex sur le sujet et donc c’est aussi de pouvoir bien expliquer ce qu’on attend aussi de la direction par rapport à ça et c’est plus ça parce que parfois même eux ont envie parfois de traiter le sujet mais ne savent pas trop comment et donc c’est un vrai rôle de pouvoir dire : voilà, bien clarifier aussi quelles seront les attentes de la direction , nous d’un point de vue direction nous en tant que préventeur voilà ce qu’on va attendre de vous en termes de portage, en termes de messages, voilà et ça il faut aussi que la direction soit prêt à se... Effectivement il faut que ça vienne du plus haut pour qu’effectivement il y ait un vrai message, et après, sur les directions locales parfois, en fait, c’est un peu le même schéma, parfois c’est juste de dire... et des fois on est très orienté business en fait et donc c’est juste de dire il faut aussi remontrer l’intérêt d’une démarche de prévention, de dire effectivement, finalement, c’est de pouvoir aussi les meilleurs conditions le collaborateur qui sera dans les meilleures conditions pour accueillir le client finalement ça profite à tout le monde c’est cette fameuse symétrie des intentions mais effectivement  encore une fois c’est de bien clarifier le rôle et les attentes des membres de la direction parce que parfois c’est pas toujours clair en fait et eux savent pas trop des fois juste comment se mobiliser, donc, c’est vraiment d’être dans cet accompagnement. En tout cas c’est ce qu’on a essayé d’observer chez nous de dire il y a vraiment ce besoin aussi de vraiment expliquer. Nous, en tant que préventeur, ce qu’on va attendre de la direction, après, bien sûr il y a des freins au niveau des budgets parce que ça peut coûter cher etc. Finalement il y a des choses très simples sur lesquelles on peut aller sans forcément que ça coûte beaucoup d’argent et l’objectif c’est de se dire si déjà on arrive à montrer qu’en mettant telle action ça arrive à produite tel résultat, c’est une première étape et il faut y aller vraiment petit à petit, c’est sûr que si on arrive : moi j’ai besoin de deux millions ça va pas forcément matcher, il faut vraiment y aller étape par étape et de dire voilà on se … notre démarche, ces fruits là, ça a eu tel impact et voilà comment derrière on va structurer tout ça. Après, je crois qu’effectivement, il y a une question sur l’absentéisme et sur les AT arrêt maladie ; comment répondre en fait à ça ? Si on prend que la démarche TMS Pros, personnellement c’est pas que ça en fait, nous, effectivement la démarche TMS Pros nous a permis de mettre en lumière qu’on avait une culture Santé Sécurité qui étaient assez faible. Nous par rapport à ça, alors là il faudrait, j’ai peut-être pas assez de temps, ça nous a remis un boost, pour dire il faut qu’on écrive totalement notre politique de prévention et ça ce n’était pas clair du tout. Par exemple, chez nous, on s’est aperçu que typiquement nos basiques n’étaient pas respectés et quand je dis nos basiques n’étaient pas respectés, c’est à dire qu’on avait un accident de travail, juste ça en fait, les accidents de travail n’étaient pas analysés ; c’est-à-dire que chez nous, on banalise l’accident de travail. Jusqu’à deux ans, on avait des difficultés à fournir des indicateurs, des reportings sur nos accidents de travail. Une des premières étapes ça était de fiabiliser nos données, aujourd’hui, nous, on a mis en place un outil, on a bâti que qu’on appelle un One pager, tous les mois on envoie des communications à nos entrepôts pour dire : voilà vos indicateurs de sinistralité, d’absentéisme, voilà effectivement par rapport au process aussi comment vous vous positionnez, donc, nous, on a redéfini sur les accidents de travail, tout un nouveau parcours, tout un nouveau process autour de ça ; donc, dedans, une analyse à chaud, une analyse à froid de tous nos accidents de travail et on a redéfini le « qui fait quoi ? » ce qu’on a souhaité par rapport à ça c’est une implication des managers, et moi, ma vision c’est que j’essaie de défendre, c’est de dire la prévention c’est pas que le rôle du préventeur, c’est vraiment le rôle de tous les acteurs. Et nous dans ce cadre-là on essaie de dire c’est qu’aujourd’hui c’est vraiment les manageurs qui doivent être les premiers acteurs de la prévention et, donc, ce qu’on a fait avec mon équipe c’est qu’on a redéfini ce process là et pendant presque 6 mois on a reformé tous les managers à l’analyse des accidents de travail et donc, aujourd’hui, finalement ce qu’on veut c’est que les managers soient impliqués, participent à l’analyse des accidents de travail, et derrière que cela aboutisse sur un plan d’actions et donc ça c’est une étape qu’on a mené, nous, avec l’équipe on a bâti des indicateurs et tous les mois on reçoit des indicateurs sur nos indicateurs d’analyse d’accidents de travail. Donc, oui, sur les entrepôts sur lesquels effectivement on a cette démarche là on y arrive, parfois, on n’y arrive pas toujours parce qu’aujourd’hui, en plus, sur l’absentéisme des accidents de travail, on est dans un contexte qui fait que malheureusement, on a lancé ça en février 2020, bon, mars 2020 Covid, donc forcément ça eut un impact sur l’absentéisme, vous dire qu’aujourd’hui on arrive à mesurer tous ces impacts là, ça serait faux ; c’est une démarche de longue haleine, et, nous, ce qu’on on essaye vraiment, c’est de dire que la pierre qu’on pose aujourd’hui sur cette nouvelle démarche, on espère effectivement que ça portera ses fruits dans le long terme. Mais, il faut pas le voir que comme une démarche de prévention des TMS pour moi, nous, ça a vraiment été le point de départ, en tout cas, la démarche des TMS Pros à restructurer aujourd’hui toute notre politique de prévention, je pourrais vous présenter ça, on a posé une vision, une ambition, trois piliers et donc en fait là aujourd’hui, on est totalement en train de revoir notre système de management de la Santé Sécurité parce qu’effectivement on s’aperçoit qu’aujourd’hui c’est vraiment le point de départ, c’est nécessaire et donc, voilà un petit peu comment on a structuré. Les exemples des AT, c’est vraiment une action concrète qu’on a pu mener : refonte des procédures, accompagnement et formation des managers sur le terrain et puis, mise en place d’indicateurs de suivi pour s’assurer que derrière c’est appliqué sur le terrain. J’espère que je suis clair.

Question : Pour vous, Monsieur Bressolles, comment (inaudible) sur le terrain en plus de la direction avez-vous réussi à les impliquer pour un plus grand succès, le CSE a-t-il été impliqué ou le CHSCT ?

Jonathan Bressolles : Après les collaborateurs, j’avais presque envie de dire, ils adorent, nous, vraiment dès qu’on va sur les collaborateurs, les collaborateurs, en fait, ils ont beaucoup de choses à nous dire, juste l’effet de dire aux collaborateurs : « écoutez, on vient pour parler de vos conditions de travail », rien que sur ça on a beaucoup de retours positifs. Là, dernièrement, sur certains entrepôts, on a mis en place des groupes de travail autour des risques psychosociaux, en fait on s’aperçoit, on avait un peu peur et on l’a compris quand on l’a présenté sur nos équipes de direction, on avait un peu peur mais « est-ce que le collaborateurs vont oser parler ? » etc. Et en fait, on s’aperçoit que les collaborateurs, eux, ils expriment plein de choses autour de leurs conditions de travail, ils sont en attente. L’impact derrière c’est que finalement quand on a cette démarche-là d’aller en proximité du collaborateur, du coup, le collaborateur derrière il va être en attente, lui il va livrer des choses, il va parler de ses conditions de travail, il va dire du coup : « vous m’avez interrogé, vous êtes venu avec moi mais qu’est-ce qui va se passer derrière ? » et c’est là que aussi derrière c’est important c’est à dire il faut qu’on soit en capacité aussi d’avoir un livrable, d’avoir une vraie démarche parce que si le collaborateur finalement on est allé à sa rencontre et il ne se passe rien derrière ça crée de la frustration et derrière ça serait beaucoup plus compliqué. Mais, les collaborateurs, effectivement, ils sont hyper en attente et nous c’est vrai qu’aujourd’hui au niveau de nos CSE et CHSCT ça se passe plutôt bien, on a des CSE et des CSHCT en local mais également en national donc on présente la démarche et donc aujourd’hui on a plutôt des bons retours de la part de nos équipes et de nos élus, de nos partenaires sociaux sur cette démarche6là. Après, bien évidemment, ils attendent toujours plus et donc, bon, on est en train de construire avec eux sur ça mais nos collaborateurs en tout cas, eux, ont plein de choses à nous dire et dès qu’on va sur le terrain les interroger, les sonder, il en ressort effectivement plein de choses. Nos collaborateurs n’ont pas discuté en tout cas à se livrer, à parler des conditions de travail que ce soit en bien comme en moins bien et à faire part de leurs difficultés.

Nathalie Cuche : Une question a été posée : est-il possible de former plusieurs personnes ressources ?

Oui, bien évidemment, c’est tout à fait possible, bien au contraire ça permet, en fait, à ces personnes de travailler en binôme et d’être (inaudible) accompagnées dans les plans de cette démarche, ça demande du temps, ça demande de l’énergie , ça demande de l’implication, un investissement de la direction comme je vous le disais tout à l’heure, un investissement de vos équipes, de vos instances représentatives et de vos salariés et tout se mettra en place facilement s’il y a une réelle volonté de la direction pour mettre et déployer cette démarche. Vous avez la possibilité également puisque certaines enseignes, certaines entreprises, certains groupes ont plusieurs établissements qui vont être ciblés, que ce soit au niveau national mais au niveau régional également de faire une demande pour que des formations en intra soit organisées afin que seules vos personnes ressources que vous aurez identifiées suivent la formation en même temps afin qu’ils aient tous en même temps le même message, qu’ils puissent, après, derrière, s’aider et se soutenir en cas de difficulté sur un point qui pourrait être bloquant.
Je ne sais pas s’il y a d’autres questions … Il semblerait que non. Bien, Monsieur Bressolles, un petit mot de la fin ?

Jonathan Bressolles : Après, la démarche TMS Pros c’est vrai que, comme je le disais, nous, ça nous a vraiment aidé à mettre en lumière effectivement les difficultés qu’on pouvait avoir et à vraiment structurer toute une démarche de prévention comme je vous le disais, et, enfin, nous, ça était un point de départ, vraiment, et je pense qu’il faut le voir comme ça, c’est juste ça nous a permis d’aller plus loin sur le sujet et finalement ça c’est même pas arrêté après la démarche TMS PROS parce qu’en fait on a validé certes la démarche, il  a pu avoir des actions locales qui ont été menées mais nous finalement ça était juste le point de départ pour nous dire, voilà, en terme de prévention, il faut qu’on aille plus loin, il faut qu’on structure différemment, c’est bien parce qu’effectivement, je pense que les outils sont assez simples d’accès mais effectivement ça doit juste servir, en tout cas, nous, ça était notre cas, à impulser une démarche de prévention et donc ça était super intéressant à mener dans ce cadre-là.

Nathalie Cuche : Une question sur le coût des formations : pour la formation dirigeants donc la première formation à destination des chefs d’entreprise, c’est une formation qui est proposée et animée par la Cramif et que vous payez déjà par le biais de votre taux de cotisation Accident du Travail Maladies Professionnelles, donc, il n’y a pas de coûts supplémentaires lorsque vous suivez cette formation. Pour ce qui est de la formation « Personnes ressources » et « Chargés de Prévention » donc il faut compter environ entre 1800 euros et 2 500 euros, c’est des coûts estimatifs, je vous invite fortement à regarder sur le site de la Cramif et à prendre contact avec des organismes de formation pour avoir un détail plus précis sur le montant des formations. Encore une fois je vous rappelle que pour les entreprises de moins de 50 salariés, c’est de bénéficier d’une aide financière par le biais des subventions TPE/PME qui sont à votre disposition dans le cadre du déploiement de la démarche TMS Pros et qui vous permet, en fait, d’avoir une subvention sur ces formations. Et donc, oui, en effet, les questions reviendront très certainement quand vous serez dans le vif du sujet, n’oubliez pas les contrôleurs de sécurité, les ingénieurs-conseils sont à votre disposition et vous accompagnent pour le déploiement, n’hésitez pas à revenir vers eux et à les contacter en cas de difficultés. Au début de cette présentation vous avez également  l’adresse mail générique qui est à votre disposition et en cas de difficulté, n’hésitez pas à utiliser cette adresse mail et nous ne manquerons pas de vous aider et de vous accompagner. Bien, nous allons terminer ce webinaire, je remercie Marie-Laure Hameury, Cécile Costes mais aussi Aude Hammel  qu’on ne voit pas forcément mais qui, elles ont toutes les 3 contribué à l’organisation de ce webinaire et je tiens à vous remercier, Monsieur Bressolles, au nom de la Cramif, nous vous remercions pour votre participation pour vous présenter votre retour d’expérience. Encore merci, nous vous souhaitons une bonne fin de journée. Nous vous disons à bientôt et bonne démarche TMS PROS. Au revoir.